Un gouvernail pour kayak

Pas indispensable, j’ai fait ce gouvernail simplement pour le plaisir technique.

Lors des navigations sur fleuve, il est inutile. En revanche c'est très confortable en mer lorsqu'il y a du vent ou des vagues. Car un tel gouvernail ne sert pas à tourner mais à corriger et maintenir un cap et modifier le comportement du bateau par rapport aux courants et surtout aux vents. Pour les manoeuvres, la pagaie est largement plus efficace.

Pour simplifier et accélérer le travail, j’ai acheté chez one ocean kayaks les cales pieds avec les câbles et gaines pour la commande du gouvernail.

Le safran
Il est fait à partir de chutes de lattes en red cedar stratifiées sur les deux faces.
Sur la partie supérieure, deux réas en ctp marine de 9mm sont collées. Ils permettent de relever et de baisser le safran. Sur un kayak, cette manœuvre doit s’effectuer sur 270°. Une entretoise en tube inox protège le bois des frottements.
Dans chacun des réas, j'ai fait un logement pour les noeuds de la drisse.


Les dimensions sont issues d'un pifomètre de précision mais le résultat est satisfaisant en navigation.

Les joues et le palonnier.
C'est la pièce maitresse de l'ensemble. Elle est composée de 4 élements assemblés par collage.

1. Les joues
Elles sont découpées dans du ctp marine de 5mm. Elles assurent le maintien du safran et redent possible sa rotation sur 270° (position baissée et relevée) _ un schéma

2. Le palonnier
Il assure le contrôle du gouvernail. Il est réalisé en ctp marine de 10 mm.
Un premier palonnier en ctp 5mm n’a pas tenu le premier essai (il subit, avec le bloc de jonction, beaucoup d'efforts). Je suis passé à 9 mm d’épaisseur renforcé de plusieurs couches de fibre autour du pivot.
schéma

3. le bloc de jonction

Cette pièce relie toutes les autres, sert de butée au safran en position levée et baissée et de guide à la drisse de relevée du safran.
Fraisée dans un bloc de pin, elle s'est révélée mécaniquement trop juste et je l'ai renforcée par un boulon et des couches de fibre.

Comme pour le reste : voici un schéma coté et une vue fantôme de la rainure.

4 l'axe de pivot (dans le bloc)
Un simple tube inox de 8mm collé à l'époxy dans le bloc de jonction.

L'axe de pivot (sur la coque)
Un simple tube inox de 8mm de diamètre intérieur soudé sur une plaque pliée du même métal.

La butée de relevée.


Lorsque le safran est relevé, il doit être bloqué en rotation afin que le pagailleur conserve un appui sur les cales pieds.

Cette fonction est assurée par cette butée en ctp.

(les deux trous ne sont là que pour la ligne de vie)

Relevé du safran et blocage en position basse.
La drisse enroulée sur les réas du safran est maintenu par une petite poulie derrière l’hiloire. Pour maintenir en position baissée, un sandow équipé d’un crochet se fixe sur la drisse.

Il faut trouver la position optimale du noeud sur la drisse pour manipuler rapidement sans contorsion extrème et garantir une longeur de sandow assurant le maintien du safran baissé tout en permetant à ce dernier de remonter en cas d'obstacle.

Les commandes

Comme expliqué chez One Ocean ...

à savoir : Une sangle visée dans le rail de cale pied formant une bougle réglable retenant le câble.

(le tube en alu est prévu pour recevoir un mât)