La réalisation de ce jouet très simple a été plus délicate que prévue.
En fouillant sur le net ont trouve quelques descriptions de modèles et de formes mais mes prototypes fait de miroirs conventionnels se sont avérés décevants. L'image originale se démarquait de ses reflets ce qui annulait totalement l'effet esthétique du kaléidoscope. J'ai procédé à de nombreux essais avec différentes formes et largeurs sans résultat.
Après autopsie d'un modèle acheté dans un magasin de jouets, je constate que la surface réfléchissante n'est pas protégée par du verre. C'est ce verre qui, parce qu'il est regardé de biais, fait perdre beaucoup d'intensité à l'image.

Tout est parti d'un bout de tuyau de cuivre de 40mm. Il m'a semblé évidant que se serait un kaléidoscope parfait.
J'ai fait découper des miroirs afin d'obtenir un prisme équilatéral, mais, comme expliqué plus haut, l'effet n'y était pas.
Comme je ne trouve pas de miroirs sans verre, je décide d'utiliser ceux du jouet précédemment autopsié.

Ce sera donc un kaléidoscope isocèle à roue. (voir ici pour la description des types de kaléidoscope)

J'ai fermé une extrémité du tube avec une plaque de laiton brasée à l'étain. Une fois en place je l'ai limée au dimensions extérieurs du tube et percée au centre. Pour trouver le centre je me suis aidé d'un instrument de tourneur sur bois.

Un morceau de verre collé avec du joint silicone viendra fermer l'oculaire.

Les miroirs extraits sont consolidés et seront entourer d'isolant thermique afin d'éviter d'être endommagé lors des opérations de brasage.

Pour les mêmes raisons, les supports en mousse seront remplacés par des plaques de laiton.

On peut constater que c'est le verso des miroirs qui est utilisé. Cette face n'a pas reçu de traitement de protection et n'a pas d'épaisseur de verre.
Je n'ai pas encore réussi à trouver ce genre de miroir dans le commerce.

Les roues sont brasées à partir de bandes de laiton découpées à la cisaille. Un moule en MDF maintient tout en place.

Elles tourneront sur une tige filetée fixée sous le tube.

Les roues sont remplies avec de la résine d'inclusion (Résine polyester très fluide et transparente) acheté en magasin de bricolage.
Il faut procéder en plusieurs étapes et éviter de faire polymériser la résine au contacte de l'air (d'où les plaques de plexi).
Une autre roue a été remplie de faux émaux. Il convient de vérifier la tenue en température de la brasure.

L'extrémité du kaléidoscope coté roue est fermé par un verre de montre (petite soucoupe de verre utilisée en laboratoire de chimie) que j'ai retaillé au diamètre du tube. Une bague de laiton brasée maintient le tout. Cette dernière brasure est délicate car il faut chauffer fort à cause de la taille de l'objet et faisant attention de ne rien endommager par la température.

La finition du tube de cuivre demande du travail de polissage (kit Restom) assez rapidement gratifiant.

Il reste à faire une boîte en contreplaqué.
Elle est imprégnée à l'époxy et finement poncée pour recevoir une peinture en bombe.
étant impossible d'obtenir un fini correct à la bombe, la peinture est travaillée au lustreur pour voiture.